Inondations des ardoisières de Trélazé. 1856. Rés. Ms. 1047, fol. 47
Evers, Ateliers de l'école des arts et métiers, Evers 1740
La plus importante d’entre elles est constituée d’environ 6000 clichés de Jacques Evers (1879-1969) et de son fils Jean, acquis en 1976 lors de la vente de leur studio de la rue Saint-Denis. Pendant soixante-quinze ans, de 1901 à 1976, Evers, père et fils, ont parcouru Angers et sa région, appareils photographiques en main.
Réputés dès les années 1920 pour la qualité de leurs photographies aériennes, ils réalisent pour leur clientèle, publique ou privée, de très beaux reportages de propriétés privées, d’usines ou de travaux d’urbanisme (n° 2) qui offrent d’intéressants témoignages pour l’ensemble du département.
La Bibliothèque n’a pas attendu l’entrée du fonds Evers en 1976 pour constituer une collection de photographies. Dès la fin du XIXe siècle, les conservateurs successifs ont rassemblé plusieurs clichés dans des recueils factices. Le plus ancien est, semble-t-il, une vue des ardoisières de Trélazé recouvertes par les crues en juin 1856 (n° 1). La plupart de ces photographies ont un intérêt principalement documentaire. L’architecture, angevine de préférence, voire la reproduction d’œuvres d’art selon les nouvelles techniques, domine dans ces fonds, plus que le portrait ou l’événementiel. Le legs d’Auguste Giffard († 1893) de plusieurs albums dont un de souvenirs de voyages ne dépare pas l’ensemble primitif. Le don en 1911 par Edmond Cauville, oncle de Jacques Evers, d’un album de quelques dizaines de tirages de grand format de vues d’Angers répond encore à ce souci.
L’important fonds de plusieurs centaines de plaques de verre du chanoine Guéry (1872-1951) mêle portraits, reportages événementiels et documentaires. L’album d’une famille choletaise de la fin du XIXe siècle, divers reportages sur les inondations de 1910, les cérémonies de la victoire de 1918 ou le Congrès eucharistique de 1934 en attestent également. Le volume de portraits des membres ou correspondants de la Société académique d’Angers constitué à la fin du Second Empire et au début de la Troisième république en offre un exemple original. Il témoigne du succès du portrait « carte de visite » à l’époque et de la réussite que cette mode procure à plusieurs photographes angevins comme Berthault ou Lebiez.
Album des membres et correspondants de la Société académique d’Angers. Rés C19479
Angers, Inondations 1910. Rue Maillé. Carte postale. Rés. PH 008(06b)
Entre 1910 et 1930 Gaston Poindron collectionna plusieurs séries de cartes postales de vues d'Angers ou de l'Anjou. Une série retient particulièrement l'attention car elle témoigne des inondations de 1910 (Rés. PH 008). Les rues d'Angers sont envahies par l'eau et la population s'est construit des pilotis de fortune au bas des immeubles comme à Venise. On aperçoit également quelques barques qui remplacent temporairement voitures et bicyclettes !