Trésor du mois : Traités scientifiques et techniques du siècle de Du Bellay
Le 03/11/2022 à 13h25 par Alain Terrienne
Résumé

Une sélection de traités scientifiques et techniques remarquables du XVIe siècle

Astronomie, géographie, anatomie et autres sciences et techniques connaissent au 16e siècle de grands bouleversements, autant par le développement de nouvelles idées que par la diffusion de ces idées par l’imprimerie et la traduction. Le Trésor du mois de novembre présente une sélection d’ouvrages remarquables de cette époque.
 
 
 
 

VITRUVE (90 ?-20 ? av. J.-C.)
M. Vitruvius per Jocundum solito castigatior factus cum figuris et tabula ut jam legi et intelligi possit
Venise, 1511 (Angers, BM, Rés. SA 3433)

 

Cette édition vénitienne du traité de l’architecture de Vitruve, réalisée par Giovanni Giocondo (1433-1515), est la première édition illustrée, comprenant 136 dessins reproduits par xylographie, en vue de restituer les illustrations que devaient comporter l’original. Unique ouvrage survivant de l’Antiquité romaine traitant de l’architecture, il expose les techniques de construction romaine en matière de bâtiments, de machines et d’instruments de mesure. Il constitue à partir de la Renaissance l’ouvrage de référence qui inspirera toute l’architecture occidentale. Le dessin de l’homme de Vitruve, montrant les proportions anatomiques de l’homme, existe dans plusieurs versions, dont la plus célèbre est celle de Léonard de Vinci. 

 

Consulter un autre exemplaire que celui d'Angers numérisé sur Mazarinum.

 

 

 

 

VESALE, André (1514-1564)
Andreae Vesalii Bruxellensis De humani corporis fabrica libri septem.
Bâle, ex efficina Oporini [Johan Herbst], 1543 (Angers, BM, Rés. SA 2570)

 

Ouvrage monumental et novateur sur l’anatomie descriptive du corps humain, nourri de nombreuses dissections et observations et abondamment illustré, ce livre devient un classique de la science médicale et dépasse les modèles et dogmes de la médecine galéniste jusqu’alors indiscutés. Les planches de grande précision et d’excellente qualité bénéficient souvent d’une observation directe des dessinateurs, tels que Jan van Calcar ou des membres de l’école de Titien.

 

Consulter l'ouvrage numérisé sur Commulysse.

 

 

 

 

APIAN, Petrus (1495-1552)
La cosmographie de Pierre Apian, libvre tresutile, traictant de toutes les regions & pays du monde par artifice astronomicque…
Anvers, chez Grégoire Bonte, 1544 (Angers, BM, Rés. SA 1319)

 

Cet ouvrage constitue une des bases de l’enseignement cosmographique au 16e siècle. C’est le premier livre avec plusieurs volvelles (pièces de papier mobiles) dans les domaines de l’astronomie et de la géographie. Ces instruments en papier permettent de résoudre par manipulations et lecture de graduations des problèmes qui, en calcul, nécessitent des formules de trigonométrie sphérique assez complexes.
La volvelle “sphère plate universelle”, au verso du folio XIII, s’utilise avec le livre pour trouver la hauteur du soleil, ce qui permet de calculer l’heure solaire et en fait un cadran solaire universel. Elle est constituée de 4 pièces : un demi-disque imprimé sur la page, un disque mobile, une règle fixe et un triangle mobile, ainsi que de 2 fils à plomb. L’ensemble est fixé au centre.

 

Plus d'informations sur le site de l'ENS de Lyon

Consulter l'ouvrage numérisé sur Commulysse.

 

 

 

 

VALTURIO, Roberto (1413-1483)
Les douze livres de Robert Valturin touchant la discipline militaire translatez de langue latine en françoise par Loys Meigret Lyonnois.
Paris, chez Charles Périer, 1555 (Angers, BM, Rés. SA 3877)

 

Première traduction française du De Re militari de l’ingénieur militaire italien Roberto Valturio, qui a compilé des textes provenant de divers auteurs antiques, ainsi que de Taccola (1382-1453). Réalisé en 1455 et d’abord diffusé par copies manuscrites, c’est un précurseur des traités techniques modernes, par le fait qu’il constitue un ensemble systématique relatif à une technique. Imprimé en latin en 1472, puis en italien en 1483, il a été une source d’inspiration pour Léonard de Vinci. Les illustrations sont l’oeuvre du médailleur, sculpteur et enlumineur Matteo de’ Pasti (1420-1468).

 

Consulter un autre exemplaire que celui d'Angers numérisé sur Gallica.

 

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