Une nuit d'atelier [sur la statue de Joseph Bara] , David d'Angers, Pierre-Jean (1788-1856) Auteur. , [1838] ,
Rés. Ms. 2972
- Titre : Une nuit d'atelier [sur la statue de Joseph Bara]
- Mention de responsabilité : par Pierre-Jean David d'Angers
- Lieu de publication : [Paris]
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Date :
[1838]
- Langue : fre
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Description :
Importance matérielle : 1 chemise (46 p.)
Dimensions : 35 cm
Forme du contenu : Manuscrit
- Résumé : Réflexion de l'artiste sur la réalisation de la statue du jeune soldat républicain Joseph Barra réalisée pour le Salon de 1838, intégrant des réflexions sur Kléber, Napoléon, Châteaubriand, Canova, Houdon, Dejoux, Moitte, Chaudet, Lemot, Cartellier, Bosio. « Qui pourra dire tout ce qui se passe dans le for intérieur de l'artiste des longues rêveries dans l'atelier témoins de ses fiévreuses émotions. Les hallucinations qui font poser devant lui tout un monde de grandes apparitions conduites par la renommée. Éternelles illustrations portant vers le ciel, dont elles ont reçu la resplendissante lumière, leur front cicatrisé par la foudre des tempêtes et sévères comme la vérité. [...] L'artiste est historien inflexible dans son atelier, il inscrit d'une manière durable, la beauté, l'innocence, le génie et tous les grands drames de l'humanité qui viennent se mirer dans leur âme, l'une de ces grandes apparitions, lui crie : va dans la montagne, tu trouveras mon image qui y est cachée, elle t'attend pour la délivrer de ses liens de marbre. [...] Tu trouveras le reflet de ma formidable individualité, lorsque je conduisais les soldats de la république renverser cette meute [...] d'esclaves qui voulaient asservir notre noble Patrie. Et toi jeune et innocente vision, ton regard semble lui dire : fais sortir de l'argile ma candide image, afin que la beauté, qui doit aussi avoir son culte, console et réchauffe le cœur du genre humain et inspire la vertu dont elle est la compagne ; dépêche-toi, afin que le potier de terre, ne fasse pas avec cet argile [...] un vase grossier. Toi tu donnes souvent l'immortalité à des êtres qui seraient restés dans l'oubli, tu dis à la pierre de se lever, de prendre une existence, aussitôt un rayon du ciel l'illumine, naguère elle était brute, souillée par la fange, désormais les générations se prosterneront devant elle. »
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Provenance/ Historique :
Offert à Louis Pavie par David d'Angers. Transmis par ligne directe de Victor Pavie, fils du précédent à Pascale Voisin jusqu'en 2018. Achat par préemption au bénéfice de la bibliothèque municipale d'Angers, avec l'aide du Ministère de la Culture au titre des Acquisitions patrimoniales d'intérêt national (APIN), à l'Hôtel des ventes du Maine, Maîtres Chauviré et Courant, 1 rue du Maine, 49100 Angers, le 26 juin 2018, lot 11. Propriété de la Ville d'Angers.
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Statut :
Exclu du prêt
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Cote :
Rés. Ms. 2972