Sur Théodore Lebreton , David d'Angers, Pierre-Jean (1788-1856) Auteur. , 1833 ,
Rés. Ms. 2971
- Titre : Sur Théodore Lebreton
- Mention de responsabilité : par Pierre-Jean David d'Angers
- Lieu de publication : Rouen
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Date :
1833
- Langue : fre
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Description :
Importance matérielle : 1 chemise (4, 24 p.)
Dimensions : 35 cm
Forme du contenu : Manuscrit
- Résumé : Incipit : « Montez un petit escalier bien sombre d'une pauvre maison du vieux marché, à quelques pas de la maison du grand Corneille, au plus haut de la maison, entrez dans une petite mansarde où règne l'ordre et la propreté [...]. Voyez ce jeune homme maigre comme le général Bonaparte à l'armée d'Italie, vous serez saisi par cette belle et noble figure, causez avec cet homme et vous jugerez quelle âme cette frêle structure renferme. Voyez le assis près de cette vieille table qui sert au repas de la famille, et sur laquelle il écrit des vers si touchants, création sortant de l'homme qui ne doit rien à l'étude, c'est là que Théodore Le Breton trace la nuit ces lignes qui doivent, j'en ai la persuasion intime, conserver son nom à la postérité. J'étais longtemps en rapport de cœur avec lui par l'intermédiaire de ses productions. J'avais dès longtems le désir de le connaître personnellement. En sortant d'auprès de lui, mon admiration avait encore grandi, j'ai applaudi de grand cœur à la nouvelle direction qu'il chercha à donner à ses orientations. [...] Parmi les meubles bien exigus de la pauvre famille, se trouvaient deux portraits, celui du grand Corneille et de Boileau-Despreaux. Il y a dans l'image des grands hommes des étincelles électriques qui jaillissant dans le cœur des jeunes hommes appelés à de grandes choses, viennent allumer le feu sacré dans leur cœur, et c'est voilà bien certes, la divine mission des arts puisqu'ils servent d'intermédiaires aux âmes. Si Le Breton ne pouvait analyser son admiration pour les productions de l'art, du moins ces traits austères du génie traduits par le burin, parlèrent mystérieusement à la jeune imagination, et cependant à cette époque il n'avait pas lu leurs ouvrages mais la fascination de ce regard maîtrisait cette organisation si impressionnable. Lorsque son père le voyait immobile devant ces images, il lui disait « c'était de bien grands hommes dont on parlera toujours ainsi que de leurs beaux vers que malheureusement je ne connais pas » alors l'enfant retournant au travail éplucher du coton, se prenait à pleurer, car une voix intérieure, celle de l'âme disait qu'elle aussi pouvait briller un jour au milieu des constellations du génie, cette voix qui le poursuivait la nuit même jusque dans ses rêves, il résolut de consacrer ses rares loisirs à l'étude. »
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Note :
Deux états du texte : un premier "écrit en sortant de chez Lebreton à Rouen" (4 p.), le second largement remanié, biffé et enrichi (24 p.)
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Note bibliographique :
Vers 1833
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Provenance/ Historique :
Offert à Louis Pavie par David d'Angers. Transmis par ligne directe de Victor Pavie, fils du précédent à Pascale Voisin jusqu'en 2018. Achat par préemption au bénéfice de la bibliothèque municipale d'Angers, avec l'aide du Ministère de la Culture au titre des Acquisitions patrimoniales d'intérêt national (APIN), à l'Hôtel des ventes du Maine, Maîtres Chauviré et Courant, 1 rue du Maine, 49100 Angers, le 26 juin 2018, lot 6. Propriété de la Ville d'Angers.
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Statut :
Exclu du prêt
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Cote :
Rés. Ms. 2971